Ceux et celles qui me connaissent savent que j'ai un amour profond pour tout ce qui brûle de l'essence. Ceci dit, je suis aussi quelqu'un de curieux et j'aime découvrir de nouvelles choses. C'est pourquoi j'ai décidé de faire l'essai de la Hyundai Ioniq 6.
La Hyundai Ioniq 6 est une voiture audacieuse et elle a beaucoup fait réagir lors de son lancement. Il s'agit du deuxième modèle à joindre la famille Ioniq après l'Ioniq 5, un modèle qui, soit dit en passant, est largement différent sur le plan esthétique. À mon avis, Hyundai a voulu choquer et susciter des réactions fortes avec cette nouvelle voiture et on peut dire que c'est mission réussie. Certains la critiquent sévèrement alors que d'autres l'adorent. Si ce concept vous est familier, c'est parce qu'il s'applique à de nombreux produits populaires.
Je ne suis pas en train de dire que la gamme Ioniq est le nouvel Apple, loin de là, mais je crois que Hyundai a bien joué ses cartes avec ses modèles aux allures extrêmes qui ont réussi à se rallier tout un lot d'adepte. Ainsi, on se retrouve avec une division culte et ça, c'est quelque chose de puissant parce que les acheteurs vont l'apprécier, peu importe ce que la maque fait. Enfin, vous comprendrez que ce n'est pas une science exacte, mais disons que la Ioniq 6 renforce l'image de marque de Hyundai et sa division électrique.
L'expérience de conduite
Je crois que je ne m'habituerai jamais à la violence de l'accélération d'un véhicule électrique. Malgré son allure futuriste et civilisée, la Ioniq 6 est capable de projeter vos organes dans le font de votre cage thoracique. Bon d'accord, j'exagère un peu, mais l'accélération de la voiture du constructeur coréen est linéaire, car il n'y a pas de transmission. Ainsi, on a un peu l'impression de ressentir la pression d'un décollage en avion. Toutefois, je vous rassure puisque l'effet se dissipe un peu lorsqu'on atteint une certaine vitesse. D'ailleurs, si c'est le genre de chose qui vous donne le mal de mer, sachez que la berline coréenne offre plusieurs modes de conduites et certains, dont les accélérations sont beaucoup plus douces.
J'ai commencé mon périple au volant de la Ioniq 6 sur l'autoroute où j'ai pu constater à quel point l'insonorisation est impressionnante. Je dois dire que j'ai rapidement apprécié le silence et la quiétude de l'habitacle pour les longues routes. La position de conduite est aussi très confortable et même sur l'ergonomie pourrait être retravaillée, la majorité des commandes sont facilement accessibles. Bref, c'est une voiture qui nous met à l'aise très rapidement.
La conduite en ville est tout aussi agréable que l'autoroute. La Ioniq 6 se déplace avec aisance malgré son imposant gabarit et on oublie assez rapidement qu'elle fait autour de deux tonnes. Bref, conduire une Ioniq 6 pendant une semaine a été une expérience très agréable.
Maintenant, parlons de la recharge, car cela fait aussi partie de l'expérience de conduire dans un sens. Il est certain que dans un monde idéal, on peut brancher la voiture à la maison tous les soirs. Toutefois, il faut parfois faire appel à une station de recharge. Encore une fois, l'insonorisation de la Ioniq 6 m'a permis de passer un moment relaxant à son bord, et ce, même en périphérie de l'autoroute 40 à Montréal.
Selon la version pour laquelle vous optez, vous pouvez obtenir une autonomie qui varie entre 435 et 581 kilomètres à partir d'une charge complète. On est donc dans la bonne moyenne du marché. La version à propulsion offre une puissance de 225 chevaux et 258 livres-pied de couple alors qu'on parle de 320 chevaux et 446 livres-pied de couple avec la version à rouage intégral.
Design et technologies
Je dois vous avouer que je ne sais pas si j'aime ou si je déteste le design de la Ioniq 6. Enfin, elle ne me laisse clairement pas indifférent, mais j'ai du mal à déterminer de quelle émotion il s'agit précisément. En fait, il y a des éléments de son design qui me plaisent beaucoup et d'autres qui m'horripilent, mais c'est justement ce qui fait la beauté de cette voiture. Elle n'est n'affiche pas une silhouette anonyme comme c'est trop souvent le cas aujourd'hui et ça, c'est quelque chose que je sais apprécier.
L'habitacle de la berline coréen est somptueux et très futuriste. D'ailleurs, le niveau de sophistication monte d'un cran le soir venu avec l'éclairage ambiant qui est tout simplement superbe. J'ai été impressionné par la qualité de finition et le style du design intérieur de la voiture. Les matériaux sont agréables au toucher et les sièges sont très confortables.
La première chose qui saute aux yeux lorsqu'on monte à bord de la Ioniq 6, c'est son immense écran qui accueille le tableau de bord et le système multimédia. Dans les deux cas, l'affichage est clair et le design est intéressant. Pour ce qui est du système multimédia, ce dernier est facile à utiliser et la navigation est fluide. Il y a beaucoup d'icônes, mais on s'y retrouve rapidement.
Prix et équipement
La Hyundai Ioniq 6 affiche un prix de départ de 54 999 $ avant les frais de transport et de préparation pour la version à roues motrices arrière. Le prix passe à 58 299 $ si on ajoute le rouage intégral. Vu la faible différence de prix, mieux vaut opter pour la seconde, surtout avec les conditions météo canadiennes. Vous pouvez également ajouter l'ensemble Ultimate à la version à rouage intégral pour 6 700 $. Cet ensemble comprend tout un éventail d'améliorations qui rendent la voiture encore plus luxueuse.
Les recommandations de l'auteur
La majorité des voitures électriques sont attrayantes pour les chiffres qui les accompagnent et c'est aussi le cas de la Hyundai Ioniq 6. Toutefois, la berline coréenne est aussi un modèle qu'on choisit avec émotion. Durant ma semaine d'essai, j'ai parlé avec bons nombres de personnes qui étaient intriguées par le modèle. Plusieurs d'entre-elles l'ont même identifié comme leur coup de cœur. Ça, pour moi, c'est la preuve que Hyundai a bien fait son travail avec l'Ioniq 6.
Jean-Sébastien Poudrier